Exode

Exode
(marbre, 28x28)

La ville a happé chacun des mes amis,

Les maisons désertées se meurent dans l'oubli.

Parfois quelques étrangers viennent pour les vacances,

La campagne revit mais par intermittence.

Les friches dévoreuses ont envahi nos terres,

Et je n'y peux plus rien triste et solitaire.

Je regarde mourir ce coin de paradis,

Ces montagnes et vallées qui sont toute ma vie.

Moi dur comme un rocher j'enracine mon âme,

Je porte le béret emblème d'un passé,

Mais je pleure souvent nos heures paysannes,

Quand les temps étaient doux à l'ombre d'un clocher.

Didier SALVAN